Jan KochanowskiThrènesThrène VIIItłum. Wacław Gasztowtt
1Quel grand vide a laissé dans ma triste maison,
Ô mon charmant trésor, ta disparition!
Tout est plein. L'on dirait qu'il ne reste personne.
Ta seule âme de moins, et tout nous abandonne.
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Tu parlais pour nous tous, pour nous tous tu chantais;
Dans tous les coins toujours joyeuse tu sautais.
Tu ne laissas jamais se chagriner ta mère,
Ni par trop de travail se fatiguer ton père;
Embrassant l'un, puis l'autre, allant de tout côté,
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Ton sourire partout éveillait la gaieté.
Tout s'est tu maintenant; la maison est déserte,
Plus de jeux, plus de ris, chacun pleure ta perte;
De chaque coin le deuil semble fondre sur nous,
Et toi tu n'es plus là pour nous consoler tous.